Dans l'ombre de Marlow
Aventure, Drame
Jeunesse (les tourments) (2025)
Infos sur Jeunesse (les tourments)
Le film est sorti en année 2025
Titre original: Qingchun: Ku
Genre: Documentaire
Durée: 3h 46min
Directeur: Wang Bing
Nationalité: France, Luxembourg, Pays-Bas
La critique du film Jeunesse (les tourments)
Note: 3.9/5
« Jeunesse : Les tourments » se montre plus nuancé que son titre ne le laisse présager. Le film explore avec sensibilité les angoisses de la transition vers l’âge adulte, en mêlant quelques scènes poignantes à un ton parfois léger qui évite le moralisme. Les acteurs, notamment le rôle central de Lian Chao, offrent une sincérité désarmante ; sa quête d’identité est rendue crédible par de petites touches d’humour qui désamorcent la tension dramatique. La photographie, habitée de couleurs pastel et de cadres urbains, ajoute une atmosphère poétique qui compense les moments où le scénario s’étire un peu. Bien qu’il ne révolutionne pas le genre, le film propose un portrait touchant et authentique de la jeunesse en proie à ses doutes, méritant le détour pour son humanité et son regard honnête.
Synopsis le film Jeunesse (les tourments)
Dans les ateliers de tissage de Zhili, les trajectoires individuelles se mêlent aux luttes collectives, et chaque saison vient alourdir le fardeau des ouvriers. Fu Yun accumule maladresses et critiques de la part de ses camarades, tandis que Xu Wanxiang se retrouve sans livret de paie et voit son patron refuser obstinément de lui verser le salaire qui lui revient. Du haut d’une galerie surplombant l’atelier, un petit groupe d’ouvriers assiste, impuissant, à la scène où le patron, criblé de dettes, frappe brutalement un fournisseur à la recherche d’un paiement. Dans un autre bâtiment, le maître d’œuvre a mystérieusement déserté, laissant les travailleurs seuls, dépouillés du fruit de leurs propres journées de travail. Hu Siwen, plus âgé, relate les émeutes qui ont secoué Zhili en 2011 : les affrontements violents avec la police, les barricades improvisées, la terreur qui s’est installée dans les rues et les ateliers. Après des négociations âpres, où les salariés ont dû faire front contre les menaces et les pressions économiques, ils parviennent finalement à obtenir le moindre accord et rentrent chez eux pour célébrer le Nouvel An—une pause bienvenue dans un quotidien qui peine à garder son humanité.
